§ Les droits et les lois sont des règles inventées par les hommes, se sont des conventions qui permettent de vivre en bonne intelligence. La loi doit s’inspirer du code de la route : il ne nous dit pas où aller mais comment faire pour ne pas nous rentrer dedans.
§ La loi ne doit pas être morale dans le sens où elle dirait ce que l’on doit faire de notre vie, ce qui bien ou mal.
Elle doit être morale dans un sens psychologique et pédagogique : le respect des autres repose autant sur un raisonnement (donnant donnant, ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse…) que sur une état d’esprit. C’est un penchant moral qui nous fait accepter la loi car on a la conviction qu’elle nous permet de vivre pacifiquement en société.
Bla bla à réécrire
§ La démocratie ne se limite pas au droit de vote. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Les libéraux affirment qu’il doit exister des droits supérieurs à la volonté exprimé par la majorité des électeurs car autrement la démocratie serait la tyrannie du plus grand nombre sur les minorités. Il s’agit d’un argument fallacieux pour justifier une limitation de la démocratie. Ils ont surtout peur qu’une majorité populaire vote contre les intérêts d’une minorité privilégiée. C’est pour cela qu’ils ont déclarés que la propriété est un droit sacré pour que l’on n’en discute plus. C’est aussi pour cela qu’ils ont inventé la démocratie représentative et la souveraineté nationale : Pour que l’on soit contraint de céder notre souveraineté à une élite (élue certes) censée représenter la nation.. et non les électeurs. Les élus, presque toujours issus des milieux aisés, ne sont donc pas tenus de tenir leurs promesses… au nom de l’intérêt national. Car selon les libéraux les élus sont comme des adultes au-dessus du peuple immature.
Mais c’est vrai que le démocratie ne se limite pas au droit de vote.
Il faut aussi que les conditions permettent à tous de voter en tout état de cause.. liberté d’expression & accès à la culture, enseignement
§ Tout dépend pour qui pour quoi et comment on vote.
§ On entend parfois dire que la démocratie ne se limite pas au droit de vote : Il faut aussi respecter des droits fondamentaux et en particulier les droits des minorités qui doivent être protégées contre les majorités. La volonté des plus nombreux ne doit pas forcément s’imposer aux moins nombreux. Si cette idée, en théorie, est louable pour sa générosité, elle n’est pas possible dans la pratique. Car si on veut que des droits soient au-dessus des caprices de la majorité il faut bien les voter, ces droits. La légitimité d’une loi démocratique repose toujours sur la majorité. Et qui est censé faire respecter la loi ? Le gouvernement … élus par la majorité. Il faut dès le début admettre le caractère imparfait, pragmatique, terre à terre et utilitaire du droit et des lois.
Il est effectivement préférable de dresser des droits fondamentaux au-dessus des lois et des règles ordinaires. Ne serait-ce que pour dire selon quelle procédure on votera ces lois. Ce sont les lois organiques.
C’est aussi par soucis de cohérence qu’il faut des lois au-dessus des autres.
Et enfin pour assurer une certaine stabilité. Les lois et droits fondamentaux ne peuvent être modifiés qu’en suivant une procédure « compliquée ».
§ On pourrait réécrire des droits fondamentaux en partant de zéro ou à partir de la déclaration des droits de l’homme de 1948 adoptée par l’ONU. Dans les deux cas il serait bon de préciser:
– Liberté & Égalité. L’une ne va pas sans l’autre.
L’égalité est une condition nécessaire pour être libre.
– Ce qu’est la propriété privée, les biens sociaux etc… Rationnement des ressources naturelles.
– Interdire de profiter du travail des autres. Pas de prêt contre intérêt. La monnaie, pour rester un moyen d’échange et d’évaluation efficace ne doit pas être considérée comme un bien privé ; salariat exceptionnel (sauf fonctionnaires)
§ Universalité : aucune prétendue coutume, aucune appartenance soit-disant ethnique ne peut justifier des droits particuliers. Les dérogations à la loi ne peuvent être accordées qu’à des individus dans l’impossibilité de s’y soumettre.
Laïcité : les croyances religieuses sont considérées comme toutes autres opinions, les formations cultuelles sont considérées comme toutes autres associations etc…