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Il faut se débarrasser du tyran et du larbin qui est en chacun de nous.
On accuse les anarchistes d’être naïfs, de ne pas bien comprendre la nature humaine. Mais c’est justement parce que les humains ne sont pas parfaits qu’il ne faut pas de maître. Il nous faut des règles, oui, mais certainement pas des maîtres. N’est-ce pas naïf et même puéril d’espérer un bon maître qui serait comme un bon père désintéressé, aimant ?
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Partager les richesses de façon égalitaire ou selon le mérite de chacun ?
Dans les deux cas il y aura des mécontents. Mais peut-on mettre sur le même plan :
La souffrance et l’humiliation de ceux qui devront se contenter de peu, en bas de l’échelle, si nous choisissons le mérite
& la frustration de ne pas dominer, de ne pas devenir riche pour ceux qui prétendent mériter la première place, si nous choisissons l’égalité ?
De toute façon cette question ne se pose que si l’on croit que nous avons besoin d’une élite et des premiers de cordée, pour atteindre la prospérité.
Et si on croit que ces élites méritent leur place grâce à leurs efforts et à leurs compétences alors qu’ils ne sont bien souvent que des héritiers, favorisés par le sort ou des ambitieux sans scrupules.
Mais surtout, est-ce que l’on veut vraiment de leur soit-disant progrès fait de gadgets et d’agitation. Est-ce que l’on veut continuer cette course qui laisse forcément du monde à la traîne ? Nous pouvons avoir une autre idée de la prospérité, calme et modeste. Que voulez-vous ?
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L’occasion fait le larron.
On ne joue pas de la même façon au rugby qu’au échec. Les conditions dans lesquelles on se trouvent affectent forcément notre comportement.
Le capitalisme associé au libéralisme fait de la société un monopoly : Ceux qui ont le plus de billets ont le plus de chance et il faut se comporter en ambitieux. Pas de place pour ceux qui veulent faire du surplace.
De la même façon, les gens ordinaires ne feraient pas les mêmes choix que les grands patrons si ils dirigeaient eux-même les entreprises. Il ne s’agit pas d’un jugement moral, ni d’une caricature : Les puissants sont méchants, les petits sont gentils. C’est plus simple que ça : Il est très facile de demander aux autres de faire plus d’efforts et d’en tirer beaucoup de profit. Toutes ces heures supplémentaires faites par une multitudes d’employés augmentent les revenues de quelques actionnaires.
Par contre, si l’ensemble des profits réalisés par des travailleurs associés étaient répartis équitablement entre eux il n’est pas du tout sûr qu’ils décideraient de travailler toujours plus pour quelques euros de plus. Le temps c’est de l’argent… pour ceux qui gagnent de l’argent en profitant du travail des autres (ce qui est la base du capitalisme) alors que pour des « gens ordinaires » avoir plus de temps libre peut être plus important qu’augmenter son pouvoir d’achat… À partir du moment ou on a de quoi vivre, évidement. Mais justement, là encore, tout dépend dans quel environnement on vit. XXXX
Les riches sont-ils riches parce que ce sont des psychopathes sans scrupule ?
Ou est-ce la richesse qui les rend insensibles ?
brouillon : ruissellement : pas seulement une théorie monétaire mais aussi sociologique
Faut-il choisir entre ceux qui veulent aller de l’avant, plus vite, plus haut et ceux qui veulent aller à leur rythme, sans but précis ? Non, car les deux voies sont certainement compatibles et de toute façon la plupart des gens se trouvent entre ces deux catégories ou sont un mélange des deux.
C’est un faux problème qui a pour but de présenter les ambitieux comme les forces vives de la société et les autres comme des poids morts tirés par les premiers de cordées. Sans les premiers, les élites, les seconds seraient voués à disparaître, car c’est bien connu, une entreprise c’est comme une bicyclette, si elle n’avance pas, elle tombe et comme la vie est une grande entreprise, nous devons
… vent du boulet, vents des boulets qui nous doublent sans
Bref, il s’agit de justifier l’inégalité en nous disant que c’est dur mais c’est juste et en plus on en profite tous ()